lundi 2 avril 2007

AVIS D'INFORMATION

Historique du soutien

à une élève sans papier

à l’école du Baut :



Samedi 10 mars : la directrice de l’élémentaire
signale à asso'dePuce le cas d’une élève menacée
d’expulsion de son logement et du territoire
avec sa maman.

La maman de la petite fille vient alors nous conter
son histoire lors de la réunion qui se tenait ce matin là.
Elle nous explique qu’elle sera expulsable au 15 mars
de son logement loué par Nantes Habitat et qu’elle
est sans-papiers depuis deux ans, donc expulsable
du territoire. Elle demande le soutien des
parents d’élèves de l’école motivée dans cette
démarche par l’assistance sociale et le collectif
nantais enfants étrangers - citoyens solidaires
et cherche quelqu’un pour l’accompagner à la
prochaine réunion du mercredi.

Mercredi 14 mars : La maman m’apprend
qu’elle a reçu un appel de son avocat qui lui

annonce le sursis accordé au tribunal pour
l’expulsion de son logement. Elle pourra

l’occuper jusqu’à juin 2008.

Je l’accompagne à la réunion du collectif.
C’est un collectif formé par des parents d’élèves,
des enseignants, de citoyens parrains d’enfants
sans papier, de représentants d’associations
et de partis politiques (tels ligue des droits de
l’homme, les Verts, le Gasprom…) Ce soir là c’est
l’effervescence car le lendemain est le 15 mars
(date de fin de la trêve hivernale pour l’expulsion
de logements). Se règlent alors les cas les plus
dramatiques. Ensuite, chaque étranger fait part
de sa situation. La suite est plus politique et
concerne un conflit avec la municipalité à propos
de parrainages civils d’enfants sans papier qui
devaient avoir lieu le 24 mars mais sont annulés.


Je me présente ensuite en tant que membre
de l’association de parents de l’école du Baut
et soutien potentiel à la famille en question.
Frédéric Cherki (qui anime la réunion) m’a
particulièrement motivée en me disant que
dans des cas semblables la plupart des
familles soutenues au sein des écoles
ont obtenu des régularisations (carte de séjour).
Il m’encourage donc à continuer.




Mardi 27 mars : je rencontre la maman à la sortie
de l’école. Elle semble un peu paniquée. Elle ne

comprend pas très bien une lettre arrivant du

tribunal. Je l’a rassure en lui expliquant que
ce n’est que la confirmation officielle du sursis

qu’elle a obtenu. Elle me montre au même
moment une lettre de soutien signée de
JM AYRAULT où il affirme avoir écrit au
préfet pour qu’il réétudie son dossier…

Mercredi 28 mars : je participe avec
le collectif au stand qu’ils tiennent au
salon des apprentissages. J’apprends que
le soutien du Maire est relativement courant
dans ce type d’affaires. Je questionne aussi
à propos de la démarche à adopter pour
contacter d’éventuelles autres familles sans
papiers à l’école. On me propose de faire
une petite affiche qui explique qu’il y a
une équipe qui peut les soutenir à l’école
et que le collectif peut bien sûr les aider
dans leurs démarches.

Vendredi 30 mars : Asso'dePuce se réunit
pour voir si c’est l’asso de parents qui prend en
charge le soutien à cette famille ou s’il on crée
un nouveau regroupement à l’école
collectif de soutien aux enfants sans papiers
de l’école du Baut
.
Comme les actions et les enjeux sont très
différents, il apparaissait judicieux de
séparer les deux.


Ainsi, chacun peut être libre d’appartenir à l’une
ou l’autre des structures. Comme nous étions
assez peu nombreux, c’est pour la création
d’un collectif que nous avons penché.
Nous nous renseignons maintenant sur la
forme qu’il peut prendre (légalement).
Comme premières actions, nous voulons écrire
des lettres de soutien à la Préfecture et autres
instances, accompagnées d’une pétition.

Mélina Tual

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